La rentrée, la reprise du travail, les échéances qui s’accumulent… Cette période de l’année met souvent nos nerfs à rude épreuve. Beaucoup ressentent une grande tension, un épuisement émotionnel ou une agitation intérieure difficile à apaiser.
Le stress et l’anxiété font partie de ces états que nous connaissons tous – mais que nous confondons souvent. Pourtant, s’ils se ressemblent, ils ne relèvent pas du même fonctionnement. Comprendre leurs différences, c’est déjà apprendre à mieux les réguler.
Qu’est-ce que le stress ? Une réaction normale de l’organisme
Le stress est avant tout une réponse physiologique et psychologique normale de l’organisme face à une situation perçue comme exigeante ou menaçante.
Autrement dit, c’est un mécanisme d’adaptation : le corps mobilise ses ressources physiques et psychiques pour faire face à une contrainte extérieure. Finalement, le stress est le résultat d’un déséquilibre entre la situation d’agression de l’environnement et les ressources internes de l’individu pour y faire face.
Exemple
Monsieur THOMAS doit animer une réunion. Son cœur s’accélère, ses mains deviennent moites, il se sent tendu… Pourtant, ce stress lui permet aussi de rester concentré et efficace.
Le stress devient problématique lorsqu’il dépasse nos capacités d’adaptation ou lorsqu’il s’installe dans la durée.
Les 3 types de stress
- Le stress adaptatif : ici, nous parlons d’un stress de l’attente (concours, examen, compétition) qui induit une grande concentration et focalisation sur l’objectif. L’organisme mobilise ses ressources internes nécessaires pour atteindre l’objectif.
- Le stress aigu : un stress souvent lié à un traumatisme. Ce stress peut revenir au niveau du stress adaptatif ou au contraire, il peut évoluer en stress traumatique.
- Le stress cumulatif : il résulte d’une succession de pressions, d’événements cumulés pouvant aboutir à l’épuisement émotionnel (burn-out).
Les 3 phases du stress
- Phase d’alarme : l’organisme mobilise ses ressources pour s’adapter par la production d’adrénaline et de cortisol.
- Phase de résistance : le corps s’adapte et maintient un niveau de vigilance élevé.
- Phase d’épuisement : les réserves s’épuisent et les défenses cèdent (épuisement, dissociation, apparition de troubles psychiques…)
Le stress devient pathologique quand l’alerte ne descend plus ou lorsque les ressources sont dépassées.
Qu’est-ce que l’anxiété ? Quand le cerveau s’alarme
L’anxiété est différente : elle n’est pas déclenchée par un danger immédiat, mais par l’anticipation d’un danger. Elle se nourrit d’anticipation et de scénarios catastrophiques.
Exemple
Madame DEZ s’inquiète depuis plusieurs jours à l’idée de prendre la parole lors d’une réunion. Rien ne laisse présager que cela se passera mal, mais elle est tendue et ressent un sentiment d’insécurité.
L’anxiété, c’est la peur sans objet concret : on se sent inquiet sans toujours savoir pourquoi.
Quand l’anxiété devient un mode de fonctionnement
Chez certaines personnes, l’anxiété s’installe durablement et devient un trait de personnalité.
Ces personnalités anxieuses ont tendance à :
- Être en état d’anticipation constante.
- Anticiper le pire.
- Multiplier les précautions pour éviter que ses scénarios se produisent.
- Redouter tout ce qui est hors de contrôle.
En général, les personnalités anxieuses seront touchées par des problèmes objectifs, mais en ayant des réactions amplifiées par rapport à la gravité réelle de la situation.
Stress et anxiété : deux mécanismes liés mais distincts
Ces deux états peuvent interagir :
Un stress prolongé peut générer de l’anxiété, et une anxiété persistante peut entretenir un état de stress chronique.
Comment apaiser le stress et l’anxiété ?
Les TCC permettent d’apprendre à identifier les pensées automatiques nᵒ – les pensées anxieuses, à réguler les émotions et à modifier les comportements inadaptés.
Astuces pour la régulation du stress et l’anxiété
Astuce nᵒ 1 → Exercice de respiration / cohérence cardiaque : 2 à 3 fois par jour.
Astuce n° 2 → Hygiène de vie : réduire le café, l’alcool, le tabac, favoriser une activité physique régulière.
Astuce n° 3 → Relaxation et méditation : réduire la tension musculaire, améliorer le contrôle émotionnel et apporter un calme psychique et permet de se concentrer sur soi-même.
Conclusion
Le stress et l’anxiété ne sont pas des ennemis : ce sont des signaux d’alerte du corps et du psychisme.
Les écouter, c’est déjà amorcer un processus de régulation et de mieux-être.
Apprendre à comprendre ses émotions, c’est reprendre la main sur son équilibre intérieur.
